28,92 euros. Voilà le prix fixe, sans fioriture, qui s’applique depuis 2018 pour un détartrage simple chez le dentiste, peu importe l’adresse du cabinet ou la plaque sur la porte. Ce tarif conventionné, qui s’impose encore en 2025, ne bouge pas d’un centime selon votre département, sauf si le praticien décide de facturer au-delà de la norme. L’Assurance Maladie, de son côté, en rembourse 70 %, mais attention : deux séances par an, pas une de plus, espacées de cinq mois minimum. Pour le reste, tout dépend de votre mutuelle, selon l’étendue de votre contrat.
Le détartrage dentaire en 2025 : ce qu’il faut savoir sur ce soin essentiel
Le tartre s’invite, discret mais tenace, sur nos dents, même chez les plus rigoureux avec la brosse et le fil dentaire. Seul le dentiste, armé de ses instruments ou d’un appareil à ultrasons, peut en venir à bout. Ce geste préventif, souvent sous-estimé, ne relève pas du simple souci d’apparence : il protège la bouche, préserve les gencives et freine la progression des maladies parodontales.
En 2025, le protocole reste clair. Généralement, le dentiste traite les deux arcades, supérieure et inférieure, en une séance. L’intervention peut être rapide pour certains, plus minutieuse pour d’autres, surtout si le tartre s’est logé sous la gencive : il faut alors passer au surfaçage radiculaire, un acte plus poussé. Pour bénéficier du remboursement, deux séances par an, espacées d’au moins cinq mois, suffisent.
La fréquence idéale ? Elle dépend de chacun. Antécédents médicaux, prédispositions familiales, hygiène au quotidien : tout compte. Le brossage régulier reste la base, mais seul le dentiste peut ajuster le rythme du détartrage à vos besoins réels, loin des logiques commerciales.
Combien coûte réellement un détartrage chez le dentiste aujourd’hui ?
Le tarif du détartrage n’a rien d’aléatoire, mais il varie selon le secteur d’exercice du dentiste. En secteur 1, le prix fixé est de 28,92 euros pour les deux arcades, qu’il soit manuel ou réalisé aux ultrasons. Ce montant concerne les actes standards chez l’adulte.
En secteur 2, la situation change. Les honoraires dépassent parfois la base, surtout dans les grandes villes ou chez les spécialistes. À Paris, par exemple, il n’est pas rare de voir des tarifs grimper de 40 à 80 euros, voire davantage, si le geste technique s’avère complexe ou si un détartrage sous-gingival s’impose.
Pour mieux s’y retrouver, voici un récapitulatif des tarifs pratiqués :
- Secteur 1 (tarif conventionné) : 28,92 euros
- Secteur 2 (dépassements) : généralement entre 40 et 80 euros
La nature de l’intervention influence aussi la note finale. Le surfaçage radiculaire, par exemple, échappe au tarif de base. Avant toute séance, n’hésitez pas à demander un devis détaillé à votre praticien pour éviter les surprises.
Remboursement et prise en charge : ce que prévoient la Sécurité sociale et les mutuelles
Pour le remboursement, la règle est simple : la Sécurité sociale couvre 70 % du tarif conventionné, soit 20,24 euros sur les 28,92 euros facturés pour un détartrage classique chez un dentiste conventionné. Si le praticien pratique des dépassements d’honoraires, la part de la Sécurité sociale reste identique, et c’est votre mutuelle qui peut prendre le relais, selon les garanties prévues dans votre contrat.
La plupart des complémentaires santé remboursent le ticket modérateur, parfois jusqu’à 100 % du tarif conventionné, mais rarement plus. Les personnes bénéficiant de la complémentaire santé solidaire (CSS) profitent d’une prise en charge intégrale, dans la limite du tarif de la Sécurité sociale. Les dépassements restent à votre charge.
| Prestation | Base de remboursement | Part sécu | Part mutuelle | Reste à charge |
|---|---|---|---|---|
| Détartrage (tarif conventionnel) | 28,92 € | 20,24 € | Jusqu’à 8,68 € | 0 € (hors dépassements) |
Pour les actes comme le surfaçage radiculaire ou d’autres soins spécifiques, la prise en charge diffère selon le contrat de mutuelle. Prendre le temps de consulter son tableau de garanties s’avère donc indispensable, surtout en l’absence de complémentaire, où le reste à payer peut rapidement augmenter. L’écart d’accès à une bonne couverture accentue les disparités devant le soin dentaire.
À quelle fréquence le détartrage est-il remboursé et pourquoi consulter son dentiste pour un devis personnalisé ?
La Sécurité sociale ne rembourse qu’un seul détartrage par an pour chaque assuré. Même en cas de besoin médical avéré, la règle s’applique à tous, enfants comme adultes, pour une intervention sur l’ensemble des dents d’une arcade. Les mutuelles, la plupart du temps, ne vont pas au-delà de ce plafond annuel.
Mais chaque patient présente ses spécificités. Certains, avec des antécédents de maladie parodontale, du diabète, des traitements lourds ou une hygiène difficile à maintenir, doivent consulter plus régulièrement. Dans ces cas-là, le dentiste peut recommander des séances rapprochées, qui ne seront pas toutes remboursées. Le dialogue avec le praticien est alors primordial pour ajuster le suivi et obtenir un devis sur-mesure.
Voici ce que doit comporter ce devis :
- Le détail du coût du détartrage, les éventuels dépassements d’honoraires, ainsi que la part remboursée par la Sécurité sociale et la mutuelle.
- Un aperçu du reste à charge pour anticiper, selon la couverture complémentaire dont vous disposez.
Avant tout rendez-vous, vérifiez les garanties de votre mutuelle. La consultation dentaire préalable permet d’éclairer les besoins, d’obtenir un diagnostic précis, et de connaître les tarifs pratiqués sans équivoque. Plus qu’un simple geste technique, le détartrage s’inscrit dans une démarche personnalisée de prévention, ajustée à chaque situation, où le vrai coût se discute toujours en face à face.
En matière de santé bucco-dentaire, chaque détail compte. Agir au bon moment, poser les bonnes questions, c’est s’offrir la possibilité d’un sourire durable, loin des mauvaises surprises tarifaires.
