Une aventure en Bolivie pour assister à ses fêtes et Carnavals

La Bolivie est une contrée située au cœur de l’Amérique du Sud. Elle regorge de sites impressionnants qui attire les touristes du monde entier, comme le Salar de Uyuni, le lac Titi caca et les ruines de Tiwanaku. Mais le pays intrigue aussi en raison des multitudes de fêtes et festivals qui y ont lieu chaque année. Notamment le Chope Piesta ou Fiesta Grande. C’est un évènement qui se déroule entre fin mai et début juin. Le Chope Piesta existait avant la fondation de Trinidad, soit au XVIIe siècle. C’était l’occasion où les populations indiennes chrétiennes affichaient leur attachement à la Sainte Trinité. C’est un événement religieux très important qui conjugue les traditions autochtones et celles venues d’Espagne. La programmation est très vaste puisqu’on peut assister au jocheo de taureaux qui est une épreuve de monte, l’élection de la reine ou belle Moperita, sans oublier la danse des macheteros, des danseurs accoutrés de chemises blanches qui avancent tout en performant une danse amazonienne.

A lire également : Bnj, mon amour : des missives tendres pour égayer la matinée

Le carnaval d’Oruro, une fête millénaire

Le carnaval d’Oruro, inscrit depuis 2008 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, vaut le détour lors d’un voyage Bolivie. En effet, cette fête attire des milliers de touristes venant du monde entier. Elle est vieille de deux mille ans. Cette célébration était interdite par les conquistadores espagnols lorsqu’ils occupaient le territoire du Haut Pérou. Cependant, les Uris ont poursuivi cette tradition sous couvert d’un rituel chrétien. Les cérémonies sont donc d’origine andine, comme l’invocation faite à la Terre-Mère ou Pachamama, remplacée par la vierge marie. Côté chiffre, environ 10 000 musiciens et 28 000 danseurs participent aux festivités. Ils sont subdivisés en 150 groupes. 48 ensembles autochtones qui représentent 18 genres de danses, comme le Diablada, le Kantus et le Potolo, font un pèlerinage jusqu’au Sanctuaire de la mine, tout le samedi de carnaval.

La « Fête de Jésus au Grand pouvoir », un événement à ne pas maquer

La « Fête de Jésus au Grand pouvoir » ou « Fête du Seigneur du Grand pouvoir » est une tradition religieuse qui se passe dans la ville de La Paz. Il a lieu chaque année, pendant un samedi entre le mois de mai et le début du mois de juin. Un défilé est programmé sur un parcours fixé par la mairie, dans le centre-ville, pour rendre hommage à la représentation du Seigneur Jésus. Cette événement tire son origine d’une histoire qui s’est déroulée le 8 décembre 1663, au moment de l’édification du couvent des « mères conceptrices ». Jadis, les aspirantes au couvent étaient obligées d’apporter une image religieuse. La sœur Genoveva Carrión apporta une image de trois visages de dieu tout puissant et causa une polémique. En 1904, un religieux recoupa l’image et l’a converti en un seul visage. Beaucoup de croyants ont alors reçu les faveurs de dieu. C’est à partir de ce moment que la glorification de l’image s’est étendue. La première fête s’est tenue à l’initiative des brodeurs qui fabriquaient les accoutrements utilisés lors de la célébration.

A lire aussi : Les loisirs de fin d’année

Les traditions culinaires boliviennes à découvrir pendant les fêtes

Les traditions culinaires boliviennes, riches en saveurs et en couleurs, sont une expérience à vivre lors des fêtes. Il y a d’abord le plat emblématique de la Bolivie : le ‘Pique Macho‘. C’est un mélange de viandes (bœuf, saucisse), de pommes de terre bouillies, d’oignons et de piments marinés dans du vinaigre. Cette spécialité est généralement accompagnée par une bière locale ou un refresco (boisson sucrée). Le ‘Silpancho’, quant à lui, est un autre plat populaire qui vient tout droit du département de Potosi. Ce dernier consiste en une galette épaisse faite à partir de riz haché et divisé en deux couches pour obtenir une texture croustillante sur les bords mais tendre au centre. La galette est garnie avec des tranches fines de steak bovin panées puis recouverte d’œufs frits.

Vous ne pouvez pas non plus manquer l’incontournable salteña pendant votre voyage ! Cette empanada est fourrée aux légumes cuits lentement avec des épices comme le paprika, la coriandre fraîche et le cumin ; elle peut être aussi bien remplie avec du poulet que du bœuf haché ou encore épicée aux piments rouges frais ou séchés selon les goûts locaux.

Il y a aussi l’incontournable dessert appelé ‘Tawa tawa’, fabriqué à partir d’un mélange artisanal composé principalement d’amidon extrait des racines de la patate douce, de sucre et d’autres ingrédients qui lui donnent une texture moelleuse. Pour tous les gourmets, ces plats boliviens sont un choix parfait pour découvrir la culture culinaire locale.

Les costumes colorés et les danses folkloriques boliviennes à admirer en spectacle

Les costumes traditionnels colorés et les danses folkloriques boliviennes sont des éléments clés de la culture locale que l’on peut admirer en spectacle lors des fêtes. Le costume national par excellence est le ‘Pollera’, une robe longue et bouffante faite de tissus légers comme le coton ou la soie, ornée de broderies complexes et portée avec un chapeau à larges bords appelé ‘Montera’. Les femmes qui portent ces robes, typiquement pendant les performances folkloriques, peuvent être vues partout dans le pays.

Le Carnaval d’Oruro est aussi célèbre pour ses danseurs masqués. La plus connue d’entre elles est la Diablada, une danse représentant le combat entre les forces du bien et du mal. Les participants portent des costumes détaillés qui comprennent des cornettes pointues, une queue fourchue et un masque diabolique.

Il y a aussi la danse ‘Caporales’. Cette dernière est inspirée par l’image du caporal noir qui était autrefois chargé de superviser les autres esclaves africains travaillant dans les mines boliviennes. Les hommes portent un costume composé d’une chemise blanche décorée de galons dorés ainsi qu’un pantalon moulant noir agrémenté d’une cloche fixée à leur ceinture afin de produire un son rythmique durant leurs pas.

Il faut mentionner la danse populaire nommée ‘Morenada’, originaire du département voisin d’Oruro mais pratiquée au niveau national. Elle représente les esclaves africains transportés en Bolivie pendant la période coloniale et leurs souffrances. Les participants à cette danse portent des costumes très ornés qui comprennent une cape assortie d’un chapeau haut et d’un masque couleur argent ou or, le tout sur un fond noir.

Dans l’ensemble, les fêtes boliviennes sont un spectacle incroyable de couleurs, de sons et de saveurs traditionnelles que vous ne pouvez pas manquer si vous visitez ce pays sud-américain unique en son genre !