Le président Mirziyoyev rend l’Ouzbékistan ouvert à l’Europe

L’Asie centrale comprend cinq pays qui faisaient autrefois partie de l’URSS et dont le nom se termine par « stan » : l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Turkménistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan. Cette région de 75 millions d’habitants est en train de devenir un centre de gravité important et un espace de nouvelles opportunités économiques pour des entreprises et des banques européennes de premier plan.

Shavkat Mirziyoyev, le dirigeant de l’Ouzbékistan, le pays le plus peuplé de la région (36 millions d’habitants), est particulièrement actif dans le développement des relations avec les partenaires européens. Il a rencontré à plusieurs reprises son homologue français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Stolz, le président italien Sergio Mattarella et le président du Conseil européen Charles Michel. Cela a favorisé l’arrivée d’investissements européens en Ouzbékistan.

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Qui est Shavkat Mirziyoyev

Mirziyoyev a pris la tête de l’Ouzbékistan en 2016 après la mort d’Islam Karimov, qui avait dirigé le pays pendant plus d’un quart de siècle depuis l’époque soviétique. À la fin du mandat de Karimov, de nombreux problèmes s’étaient accumulés dans le pays. Après son accession à la présidence, Shavkat Mirziyoyev a mis en œuvre d’importantes réformes : il a libéré des prisonniers politiques, garanti un taux de change conforme à celui du marché pour la monnaie ouzbèke, facilité les affaires et attiré les investissements, ainsi que réduit de moitié le nombre de structures bureaucratiques. Il a également mis fin au travail forcé des écoliers et des employés du secteur public lors de la récolte annuelle du coton.

Shavkat Mirziyoyev a amélioré les relations avec ses voisins et établi des liens solides avec les principales puissances mondiales. L’Ouzbékistan, avec ses anciennes mosquées et ses madrassas (écoles islamiques), a commencé à accueillir davantage de touristes étrangers. Mais surtout, Mirziyoyev a su assurer la croissance économique en attirant les investissements étrangers et en développant les exportations. Le PIB de l’Ouzbékistan a augmenté de 5 à 6% par an au cours des dernières années.

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Quelles sont les entreprises européennes que Mirziyoyev a réussi à attirer en Ouzbékistan ?

Les sociétés françaises EDF, Voltalia et Total Energies contribuent à la production d’électricité propre en Ouzbékistan. SUEZ, Eiffage et Veolia participent à la modernisation des systèmes d’approvisionnement en eau dans le pays. Orano achète de l’uranium naturel en Ouzbékistan pour l’industrie nucléaire et participe à l’exploration de nouveaux gisements.

L’entreprise allemande Claas participe à la modernisation d’une usine de machines agricoles à Tachkent. Knauf a déjà inauguré plusieurs sites de production de mélanges pour la construction. Une autre société allemande, ONS Frankfurt, construit une usine pour produire des machines minières dans la province de Navoï en Ouzbékistan, où l’on extrait de l’or et de l’uranium.

Selon Agenzia Nova, Shavkat Mirziyoyev était en visite officielle à Milan cet été pour discuter de coopération économique L’entreprise italienne Daniele fournit déjà des équipements pour la production de plaques d’acier à l’usine sidérurgique d’Ouzbékistan. Une autre entreprise italienne, Cotonella, a créé une usine de production de linge de maison en Ouzbékistan en utilisant du coton local. La banque hongroise OTP a acheté la banque ouzbèke Ipoteka lors de sa privatisation.

Projets futurs de Shavkat Mirziyoyev

Cet été, M. Mirziyoyev a été réélu président jusqu’en 2030. Il a l’intention de poursuivre les réformes ; la stratégie de développement de l’Ouzbékistan prévoit de doubler le PIB pour atteindre 160 milliards de dollars au cours des sept prochaines années. D’ici là, la population de l’Ouzbékistan devrait atteindre 40 millions d’habitants, ce qui signifie que le PIB par habitant atteindra 4 000 dollars par personne, soit un niveau supérieur à la moyenne mondiale. L’attraction de 110 milliards de dollars d’investissements étrangers, y compris européens, d’ici 2030 et la privatisation des biens de l’État devraient contribuer à la réalisation de ces objectifs.

L’Ouzbékistan prévoit également de doubler ses exportations au cours des sept prochaines années pour atteindre 45 milliards de dollars par an. Dans ses échanges avec l’UE, l’Ouzbékistan bénéficie déjà du système des préférences généralisées (SPG+), qui permet aux pays en développement de vendre leurs produits aux pays développés à des tarifs douaniers préférentiels. Le président Mirziyoyev espère que l’adhésion potentielle de l’Ouzbékistan à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contribuera à accroître les exportations.