Jacques Mesrine : biographie et mot de l’ennemi public n°1

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Décoré avec la croix de la valeur militaire avant 1959, devenu ennemi public n°1 en 1970, Jacques Mesrine était un grand criminel français. Connu pour ses nombreuses évasions et meurtres, l’assassin a également écrit deux mémoires où il décrit ses crimes et/ou ses présomptions d’innocence : “L’instinct de mort” et “Coupable d’être innocent”.

 

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Enfance et jeunesse

Jacques René Mesrine, né le 28 décembre 1963 à Clichy (France), est le fils de deux commerçants avec une excellente réputation tant sur le plan social que professionnel. Il avait grandi dans cette ville, puis fréquentait le quartier populaire de Pigalle. Mais il passait la majorité de sa jeunesse dans leur manoir à Louviers, en Normandie.

En 1956, Mesrine avait participé à la guerre d’Algérie. En mars 1959, il était de retour en France avec une décoration de “croix de la valeur” et un certificat de bonne conduite. Mais il a aussi rapporté avec lui un pistolet 45 ACP qui ne lui quittait plus.

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Ses parents voulaient le voir suivre des cours à la HEC (Hautes études commerciales). Mais lui qui n’aimait pas l’école, préférait la fête et les filles dans leur manoir où avec ses amis, ils ont transformé la cave en leur “Saint-Germain-des-Prés”.

Relations

Jacques Mesrine était connu pour son charisme et sa prestance. Il enchaînait conquête sur conquête et fréquentait aussi des prostitués.

Avant son service militaire, il était marié avec Lydia De Souza pendant une courte période en juillet 1955. Il avait adopté le fils de cette dernière. À son retour, en 1959, il avait divorcé.  Puis, Mesrine avait développé un sentiment pour une prostituée sous le nom de Sarah. C’était l’époque où il a commis son premier crime, selon sa Mémoire.

En 1961, il se marie avec Maria de la Soledad avec qui il a eu trois enfants. Mais ils ont divorcé après 5 ans. Peu après, il rencontre Jeanne Schneider, une prostituée dont il est tombé amoureux, et qui devient aussi sa complice dans plusieurs affaires.

Pendant sa cavale, il fait la rencontre avec Sylvia Jeanjacquot qui reste avec lui jusqu’au jour où il est abattu par la police.

Meurtres et délits

Jacques Mesrine se vante dans ses mémoires qu’il était très doué au tir avant même la guerre d’Algérie. Il avait appris à tirer à la cabine auprès de leur voisin fermier à Louviers. Selon lui, sa première victime était une mésange. Il le décrivait comme belle et inoffensive, mais cela ne l’ a pas empêché de le tirer dessus. Lui-même, n’a pas su expliquer son geste, déclarant que l’oiseau représentait peut-être ce qu’il avait de bon en lui.

Son premier meurtre se déroulait dans son manoir, précisément dans la cave aménagée. Dans “L’instinct de mort”, il décrit la façon dont il s’en était pris au petit copain de Sarah, la prostituée dont il tombait amoureux. Il l’avait tué parce que ce dernier avait violenté la fille.

Quand il tombait amoureux de Jeanne Schneider, des proxénètes de cette dernière ont refusé. Il explique qu’il avait piégé les deux hommes pour les tuer, l’un en le noyant, l’autre par balle. Mais ces meurtres ne figurent pas dans les rapports de la police de l’époque.

Surnommé l’homme aux mille visages, il est aussi connu pour ses braquages et hold-ups un en France et au Canada. Sans compter ses nombreuses évasions de prison et ses cavales un peu partout dans le monde (France, Venezuela, Canada, New York, Texas…

Mort de Jacques Mesrine en 1979

En 1979, l’ennemi public n°1 avait tendu un piège à un certain journaliste nommé Jacques Tillier. Ce dernier est gravement blessé par balle. Le journaliste, voulant se venger, dénonçait un complice actif du criminel. C’est ainsi que la brigade antigang ou brigade de recherche et d’intervention du commissaire Broussard ont repéré son appartement à Paris.

Le vendredi 2 Novembre 1979, il était encerclé par la BRI dont un camion qui bloquait le passage tout en cachant les tireurs qui ouvraient délibérément le feu. C’est ainsi que l’homme aux mille visages a été abattu, au 18 e arrondissement de Paris. Il était avec Sylvia Jeanjacquot pendant l’intervention, mais cette dernière s’en sortait avec une grave blessure et un œil en moins.

Malgré les crimes et la réputation de Jacques René Mesrine, la légitime défense lors de cette opération a été mise en cause. Selon la police, le feu a été ouvert sans mise en garde. Mais les témoins n’ont jamais exprimé de détails à l’époque.

Mot de l’ennemi public n°1

Dans ses mémoires, Mesrine raconte beaucoup de choses sur ses crimes et ses actes, mais dénonce aussi les façons de faire de la justice et du gouvernement. Par exemple, lors de son service militaire, il affirme avoir été corvée de bois plusieurs fois. Mais tous ses camarades d’unité nient ce fait à l’unanimité.

En 1971, lui et sa compagne de l’époque (Jeanne Schneider) ont été accusés du meurtre d’Evelyne Le Bouthilier. C’était la patronne du Motel où ils s’étaient réfugiés avant de s’enfuir aux Etats-Unis. Mais ils étaient acquittés. Et c’est là que Mesrine a écrit son second livre intitulé Coupable d’être innocent, publié après sa mort.

Voici quelques citations de Jacques Mesrine :

“Ne demandez pas à un homme d’être raisonnable quand, justement, la justice et le gouvernement ne le sont pas.”

“Pour moi, la vie d’un juge ne vaut pas plus que celle d’un détenu.”

“Il est beau de me parler de la vie humaine mais quand j’ai combattu en Algérie, la vie humaine n’avait pas la même importance.”

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